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289 plans rédigés de philosophie à télécharger
Les sujets stars :).
- L’État peut-il être juste ?
- La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?
- L’homme a-t-il nécessairement besoin de religion ?
- L’homme doit-il travailler pour être humain ?
- La conscience est elle ce qui définit l’homme ?
- La conscience fait-elle de l’homme une exception ?
- Changer, est-ce devenir quelqu’un d’autre ?
- L’idée d’inconscient exclut-elle celle de liberté ?
- Peut-on parler pour ne rien dire ?
- L’art nous détourne-t-il de la réalité ?
- Sartre, L'Être et le Néant (1943), Tel, Gallimard, p. 88.
- Faut-il libérer ses désirs ou se libérer de ses désirs ?
- Peut-on renoncer à sa liberté ?
- Est-il raisonnable de croire en Dieu ?
- Annales BAC 2007 - Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
Nouveaux sujets publiés
- Annales BAC 2021 - Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?
- Annales BAC 2021 - Sommes-nous responsables de l’avenir ?
- Annales BAC 2021 - L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?
- Annales BAC 2021 - Discuter, est-ce renoncer à la violence ?
- Annales BAC 2017 - Peut-on se libérer de sa culture ?
- Annales BAC 2017 - Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ?
Sujets tendances
- John Locke, Le Second Traité du gouvernement (1690), chap. 9, § 131
- L’art, est-ce ce qui ne sert à rien ?
- L'art nous est-il plus nécessaire que la technique ?
- L’art est-il une illusion ?
- Pensez-vous que la société moderne favorise la création artistique ?
Notions les plus demandées
- La conscience et l'inconscient
- Le désir
- La liberté
- Le travail et la technique
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Recueils des sujets de philo du bac
Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau programme de philosophie (B.O spécial n°8 du 25/07/2019), il a semblé opportun de refondre les recueils classifiant les sujets donnés au baccalauréat ou prévus pour les sessions de remplacement depuis 1996. Ces recueils sont donc désormais adaptés au nouveau programme, et complétés avec les sujets allant de 2013 à 2023.
En comptant la session 2023 du baccalauréat :
le recueil des sujets de dissertation donnés au baccalauréat compte 2302 sujets ;
le recueil des sujets d'explication de texte donnés au baccalauréat compte 1145 textes.
- Recueil des sujets de dissertation de l'épreuve de philosophie au baccalauréat de 1996 à 2023 2.45 Mo
- Recueil des sujets d’explication de texte de l’épreuve de philosophie au baccalauréat de 1996 à 2023 7.74 Mo
Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée
D’où viennent nos connaissances ?
La question de l’origine de nos connaissances s’impose comme une problématique cruciale de la philosophie. Cette dissertation aborde-t-elle en scrutant particulièrement les théories empiriste et rationaliste pour mieux appréhender la genèse de notre savoir.
- Dissertations
- La conscience
Est-ce par l’intériorité qu’il faut définir l’esprit ?
Notre dissertation interroge sur la nature de l’esprit : faut-il le définir par l’intériorité ? À travers cette énigme, nous plongerons dans l’étude des concepts de conscience, de subjectivité et d’introspection.
Est-ce par crainte que l’on obéit aux lois ?
La problématique philosophique de l’obéissance aux lois alimente le débat sur les motivations humaines. Cette dissertation questionnera s’il est la peur, l’élément premier régissant notre soumission aux législations existantes. Une thématique épineuse, retraçant les méandres de la conscience morale.
Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?
Dans un élan d’interrogation métaphysique, on questionne la nature du désir en lien avec la souffrance. Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Voilà une problématique qui pousse à étudier la dimension existentielle du désir, et sa fusion intrinsèque avec la douleur.
En politique, tous les moyens sont-ils bons ?
La question de la légitimité des moyens utilisés en politique est un débat ancien. Ce sujet interroge notre conception de l’éthique, des valeurs démocratiques et du pouvoir. Sont-ils les piliers de la construction politique, ou sont-ils sacrifiables dans l’obtention du but ultime ?
Choisir, est-ce renoncer à sa liberté ?
La dissertation suivante analysera la problématique : choisir est-ce renoncer à sa liberté ? Nous tenterons de répondre à cette question en passant en revue différents points de vue philosophiques sur la liberté et le choix.
Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ?
Approcher la question « Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ? » veut nous amener à réfléchir à la corrélation entre subjectivité et fiabilité de la vérité. Cette dissertation analysera cette problématique stimulante depuis diverses perspectives philosophiques.
Comment puis-je savoir qui je suis ?
Nous aborderons ici une question essentielle : Comment puis-je savoir qui je suis ? Cette interrogation profonde nous incite à envisager notre propre identité à travers diverses perspectives, depuis un regard intérieur jusqu’à l’impact de notre environnement social.
Est-ce raisonnable d’avoir peur du progrès technique ?
La dissertation qui suit va analyser l’interrogation autour de la peur du progrès technique. Cette question enjoint à ruminer sur la rationalité de la peur, les implications du progrès technique et l’interaction entre les deux.
- La technique
En quel sens peut-on dire que la vérité s’impose ?
La question de savoir si la vérité s’impose à nous est l’objection en philosophie. Autrement dit, est-ce que nous découvrons la vérité ou est-elle une construction de nos perceptions ? Ce débat stimulant est au cœur de notre dissertation.
Avons-nous le choix d’être libre ?
La notion de liberté soulève d’interminables questionnements, et le choix d’être libre entrelace l’ontologie de l’existence et l’éthique du comportement. Dans cette dissertation, nous tenterons d’interroger ce concept complexe et profond.
En quoi suis-je concerné par la liberté des autres ?
Dans le cadre de cette dissertation philosophique, nous allons nous pencher sur la problématique de la liberté d’autrui. Plus précisément, nous considérerons de quelle manière je suis, en tant qu’individu, affecté et impliqué par la libération de mes contemporains.
En quel sens les mots nous apprennent-ils à penser ?
La dissertation qui suit se penche sur l’interrogation suivante : en quoi les mots nous instruisent-ils à penser ? Nous analyserons d’abord la nature intrinsèque du langage, puis l’impact des mots sur notre processus de réflexion.
Dans quelle mesure les énoncés scientifiques peuvent-ils être considérés comme des vérités ?
La recherche de la vérité est un objectif fondamental en science. Toutefois, la notion de vérité en science est complexe et soulève de nombreuses questions philosophiques. Cette dissertation examinera donc la nature et la portée de la véracité des énoncés scientifiques.
Doit-on toujours dire la vérité ?
Le débat sur l’obligation morale de dire la vérité est ancien et complexe. C’est une question cruciale en philosophie morale et éthique. Cette dissertation vise à examiner les divers aspects et perspectives de cette problématique.
En art, tout s’apprend-il ?
La dissertation philosophique qui suit aborde la question fascinante : « En art, tout s’apprend-il ? ». De nombreux aspects seront examinés pour évaluer si l’art peut être entièrement enseigné ou s’il existe des éléments intrinsèquement innés.
Dire que l’art qu’il n’est pas utilitaire, est-ce dire qu’il est inutile ?
Dans cette dissertation philosophique, nous nous interrogerons sur le rôle et la valeur de l’art. Si l’art n’a pas d’utilité pragmatique, est-ce pour autant qu’il est sans valeur ou même inutile ? Une réflexion qui questionne l’essence même de l’art.
Connaissons-nous immédiatement le réel ?
Dans ce travail de réflexion philosophique, nous allons nous interroger sur le lien entre la connaissance et la réalité. Est-ce que nous connaissons immédiatement le réel ou notre compréhension de celui-ci est-elle filtrée ou indirecte ?
A-t-on besoin de certitudes pour agir ?
La question « A-t-on besoin de certitudes pour agir ? » nous invite à réfléchir sur l’interaction entre notre connaissance du monde et notre capacité d’action. Cette dissertation philosophique analysera comment la certitude influe sur nos actions.
Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ?
Dans le débat philosophique, la question de la relation entre nature et histoire suscite diverses réflexions. En effet, l’interrogation « Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ? » nous invite à une profonde analyse des liens entre ces deux dimensions.
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- Dissertation
Exemple de dissertation de philosophie
Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.
Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).
Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.
Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie, relisez et corrigez les fautes. Elles comptent dans votre note finale.
Table des matières
Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).
Sujet de la dissertation de philosophie : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».
Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».
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Sujet de la dissertation de philosophie : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».
Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».
Sujet de la dissertation de philosophie : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».
Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?
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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 21 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/
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Justine Debret
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Corrigés Bac Philosophie – série L
Sujet de dissertation n°1 philo – bac l.
SUJET n°1 : La science se limite-t-elle à constater les faits ?
Une opinion courante consiste à affirmer que la science se donnerait pour tâche de constater les faits, de décrire ce qui est. Or cette affirmation rencontre trois obstacles : l’unité de la science fait problème, la science semble au contraire établir des lois et non des faits, quel sens peut bien avoir un « fait » mathématiques, logiques ou préhistorique ? A partir de ces trois difficultés il s’agit d’interroger le présupposé empiriste de la science naïve, à la lumière de la pluralité des sciences mais aussi des avancées des sciences contemporaines.
I Une opinion naïve il semble que la science se limite-t-elle à constater les faits I.1 Savoir = décrire ce qui est, c’est-à-dire les faits sensibles. L’opinion affirme « c’est vrai parce que c’est réel » . Or la science vise l’universel et l’établissement de lois
I.2 On appelle empiriste cette position selon laquelle l’ensemble de nos connaissances du monde physique seraient dérivées de l’expérience. Ainsi pour Hume, les lois, anticipations et concepts scientifiquement dérivent toute entière de l’expérience sensible et de l’habitude. Ainsi la science serait inductive (elle remonterait des phénomènes jusqu’aux lois générales). Plus grand serait e nombre des observations plus générales et sûres seraient les lois.
I.3 Or cette idée ne résiste pas à l’épreuve de l’histoire et de la pratque de la science pour au moins trois raisons décrites Chalmers dans Qu’est-ce que la science ?. – D’un point de vue logique : dans une inférence inductive, la vérité des prémisses ne garantit pas la vérité de la conclusion. C’est l’exemple fameux de la dinde inductiviste de Russell qui par raisonnement inductif, affirme : » je suis toujours nourrie à 9h00 du matin « . Or, cette conclusion se révéla fausse quand, un jour de noël, à la même heure, on lui tordit le cou. – le choix (et la sélection) des données ne sont pas déterminés par le principe d’accumulation mais au contraire de cas limites. – Observer sans théorie conduit à une observation aveugle.
II La révolution copernicienne II.1 Kant qualifie de « révolution copernicienne » la révolution opérée par les scientifiques de la Renaissance pour lesquels il s’agissait d’acquérir une connaissance par un acte prémédité, orienté et mathématisant de l’esprit. Par exemple la loi de la chute des corps est établie par Galilée non par l’observation de corps en chute libre dans l’air mais dans un espace vide, sans frottement dont il n’a pu faire l’expérience. L’expérience de pensée et la primauté de la théorie sur la constatation devient le principe de la science moderne, c’est-à-dire hypothético-déductive.
II.2 Il s’agit dès lors de tourner le dos au fait pittoresque pour construire le fait scientifique. -> Bachelard : « L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. Avant tout il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique toute connaissance est une réponse a une question. S’il n’y a pas eu de question il ne peut pas avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit. » Le lieu par excellence de l’observation scientifique n’est donc plus la nature mais le laboratoire où sont interogés, provoqués, délimités, définis les faits. Fait scientifique = fait expérimental et polémique.
II.3 De plus la science inclut les sciences pures (logique, mathématiques, géométrie, algèbre) d’une part, qui ne rencontrent les faits physiques qu’à la marge, et les sciences humaines (histoire, économie, sociologie, etc) dont les faits doivent être interprétés parce qu’il sont le fruits de l’action d’un agent libre et rationnel, sans quoi ils n’ont pas de sens. Or on ne constate pas une liberté ni une raison.
III La sicence contemporaine invente les faits (techno-science) III.1 Découverte différe de l’invention -> pas seulement machines mais matière et vivant sont produits par la science contemporaine. Matière organique de synthèse, OGM, etc ne sont pas constaté mais produits par la science.
III.2 Coeur de la révolution scientifique issu de la renaissance est un projet de maîtrise de la nature. cf Descartes : « Se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » (Discours de la méthode). C’est ce mouvement de domination de la nature que Heidegger qualifie d' »arraisonnement de la nature » . Selon le philosophe allemand,l’essence de la techno-science est une soumission à la raison par le moyen « d’une provocation par laquelle la nature est mise en demeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée. » -> pouvoir démiurgique de l’homme qui crée la nature et la transforme à volonté.
III.3 Problème de la science porte bien sur son incapacité à se « limiter ». Comme le montre Hans Jonas dans Le principe responsabilité cette maîtrise de la nature a elle-même besoin d’être maîtrisée , et il n’est pas dit que l’homme en soit pour l’instant capable..
Sujet de dissertation n°2 philo – bac L
SUJET n°2 :Le langage n’est-il qu’un outil ?
Le terme « outil » désigne « un objet fabriqué qui sert à agir sur la matière, à faire un travail » (cf Petit Robert). On se heurte ainsi à trois difficultés lorsqu’il s’agit de qualifier le langage d’outil. Premièrement parce que le langage n’est pas en lui-même un objet même s’il doit passer par une médiation matérielle (son, mains pour le langage des sourds et muets, papier, etc) pour être mis en œuvre, et qu’il se présente parfois sous la forme d’objets qui lui servent de support (papyrus, pierre, livre, etc). Deuxièmement parce qu’il ne semble pas viser à agir sur la matière, la nature ou les objets physiques. Enfin parce qu’il ne semble pas être fabriqué mais lié à la nature humaine de telle façon qu’il nous est aussi naturel de parler que de marcher. Pourtant il paraît nécessaire de remettre en question ce préjugé à la lumière des découvertes tant de l’histoire, de la paléontologie ou de la linguistique qui mettent en évidence le fait que le langage a bien été créé en vue de satisfaire différentes utilités. Plus précisément il s’agit d’interroger le fait que le langage soit un moyen et non une fin, c’est-à-dire d’interroger la nature du langage. Moyen en vue de quoi? Ainsi il s’agit aussi d’interroger les finalités du langage. © Et enfin la valeur de l’outil étant son efficacité, son utilité, il s’agit d’interroger la valeur du langage. Pour ce faire nous défendrons l’idée que malgré les éléments favorables à l’idée que le langage soit la grande œuvre de l’homme il n’en reste pas moins un outil incarnant trois paradoxes fascinants.
I Paradoxe de l’outil immatériel I.1 Selon le sens commun l’outil est matériel, physique, palpable. Et c’est pour cette raison qu’il aurait la puissance de produire des effets sur la matière. Or c’est supposer l’inutilité du monde de l’esprit. Et pire encore c’est oublier que les hommes vivent toujours dans un monde de représentations et jamais, comme le croit la conscience naïve, dans un monde immédiat de pure matière, de choses brutes, insignifiantes. Et ce monde de représentations © est constitué de langage. Le langage est le liquide amniotique de l’esprit humain. Le cas de Victor de l’Aveyron, l’enfant sauvage, montre ce que serait un monde réduit à la pure instrumentalité vitale. Ce ne serait pas un monde humain.
I.2 Le langage est donc un outil d’immersion, de transmission et de sauvegarde de cette réalité qui fait, qu’à une époque donné, dans une civilisation donnée ou même dans une communauté donnée, nous vivons dans le même monde. C’est ce qu’on appelle la culture dont l’éducation est le processus d’intégration. Kant montre ainsi dans son Traité de pédagogie comment le petit homme accède à l’humanité (c’est-à-dire l’universalité de la raison) par le biais de la discipline (langage autoritaire du respect des lois) et de l’instruction (langage de la transmission du savoir acquis).
I.3 En ce sens le langage est avant toute chose un outil fondamental d’humanisation. cf Kant : « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne; et grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, ie, un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses ». Dire « je » = accéder à la conscience de soi. Ce qui suppose un moment négatif : l’interdit (cf Claude Lévi-Strauss montrant que la prohibition de l’inceste est le fondement universel de l’humanité) et un moment positif dont l’espace public , politique , de débat est la réalisation, comme le montre Hannah Arendt : « Le monde n’est pas humain pour avoir été fait par des hommes, et il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu’il est devenu objet de dialogue. Quelque intensément que les choses du monde nous affectent, quelque profondément qu’elles puissent nous émouvoir et nous stimuler, elles ne deviennent humaines pour nous qu’au moment où nous pouvons en débattre avec nos semblables. Tout ce qui ne peut devenir objet de dialogue peut bien être sublime, horrible ou mystérieux, voire trouver voix humaine à travers laquelle résonner dans le monde, mais ce n’est pas vraiment humain. Nous humanisons ce qui se passe dans le monde et en nous en en parlant, et, dans ce parler, nous apprenons à être humains »(Vies politiques)
Pourtant, dire que le langage est bien un outil, malgré son immatérialité, ne suffit pas. Il s’agit de décrire un deuxième paradoxe, celui d’être face à un outil dont les finalités apparaissent multiples et en devenir.
II Paradoxe du langage comme outil dont les finalités sont perpétuellement à créer et recréer II.1 La formulation du sujet suppose l’opposition moyen/fin qui recouvre celle outil/œuvre. Et en un sens le langage est bien une œuvre. L’œuvre de l’homme, que l’on peut contempler , comme une œuvre d’art, et apprécier les qualités esthétiques (langue chantante, expressive, riche, la calligraphie, etc), © que l’on peut étudier pour elle-même (linguistique, grammaire, philologie, etc) et que l’on peut même vénérer (la parole sacrée). Mais langue différe du langage dont il est question ici. Le langage désigne la faculté humaine de s’exprimer par un code articulé et abstrait. Et en ce sens il vise toujours quelque chose au-delà de lui-même, à savoir un sens . C’est au nom de cette extériorité à lui-même qu’il est bien un outil. Mais comme le monde humain crée de nouvelles signification, la langage doit lui-même, sans cesse, s’ouvrir sur de nouvelles fonctions.
II.2 On peut en établir une rapide typologie permettant de prendre la mesure de la richesse des fonctions, des utilités de l’outil linguistique : communiquer (cf langage des abeilles analysées par Benvéniste), penser (cf Hegel : « Nous n’avons donc conscience de nos pensées, nous n’avons des pensées déterminées et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité, et que par suite nous les marquons de la forme externe, mais d’une forme qui contient aussi le caractère de l’activité interne la plus haute. C’est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence où l’externe et l’interne sont si intimement unis », ce qui suppose l’invention de concepts, les règles de logique, l’analogie, la mémoire, etc comme le montre Hegel) et la création dont la poésie est la forme exemplaire.
II.3 Au cœur de l’outil du langage réside la fonction symbolique -> Benvéniste : « le langage représente la forme la plus haute d’une faculté qui est inhérente à la condition humaine, la faculté de symboliser. Entendons par là, très largement, la faculté de représenter le réel par un « signe » et de comprendre le « signe » comme représentant le réel, donc d’établir un rapport de « signification » entre quelque chose et quelque chose d’autre. » Grâce à cet outil intellectuel où signifié et signifiant sont totalement libres, conventionnel et arbitraire le signe linguistique est mobile, extrêmement plastique et facile à conserver et transmettre.
Enfin le dernier paradoxe est lié à la valeur de l’outil du langage, est-il « un » outil, c’est-à-dire un outil parmi les autres ? ou bien davantage.
III Le paradoxe de l’outil des outils III.1 Valeur traditionnelle des outils est la liberté qu’il procure, cf Descartes, Discours de la méthode. Se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » c’est gagner en indépendance par rapport aux contraintes naturelles (anticiper les phénomènes), gagner en puissance (technique), affronter la souffrance (médecine) et la peur de la mort. Mais appliqué au langage cette utilité (vitale) s’avère réductrice et voile la réalité, comme le notent Bergson ou Nietzsche. C’est pourquoi on ne peut sortir du langage et qu’en même temps il s’agit de ne pas réduire la fonction du langage à l’utilité pratique.
III.2 En effet le langage = outil d’émancipation par excellence. Cf Rousseau, Discours sur l »inégalité : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile » -> maîtrise du langage = pouvoir politique, moral, historique. De plus, comme le montrent Austin et les philosophes du langage ordinaire, l’une des modalités du langage est la performativité par laquelle le langage accomplit des actions : demander, convaincre, ordonner, jurer, prier, etc. (cf pouvoir rhétorique des sophistes).
III.3 Ainsi le langage apparaît comme l’outil fondamental de la société des hommes libres (« règne des fins » de Kant). Comme dans le célèbre tableau l’école d’Athènes de Raphaël par le langage sont instaurés, en même temps que le savoir, l’égalité de droit, la transmission d’un monde, l’importance du livre, le choix de la raison, contre la force, l’argument d’autorité, la tradition ou la croyance.© Ce qui suppose le droit à en disposer et manifeste le fait que l’outil du langage est traversé de part en part par le politique : liberté d’expression, presse indépendante, école obligatoire, etc.
Conclusion : langage = outil, outil multiforme et en devenir comme un formidable couteau suisse intellectuel, et outil des outils.
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- Notions du bac
Notion : la science
Ce cours sur la science vous aidera à préparer l'épreuve de philosophie du bac.
Au programme : l' expérience de Galilée du haut de la Tour de Pise, la notion d'expérience cruciale, le critère de falsifiabilité de Popper...
Sujet possible : Une théorie scientifique peut-elle être prouvée par une expérience ?
Le succès de la méthode expérimentale – Galilée
Lorsque Galilée monte au sommet de la Tour de Pise, c’est pour réaliser une expérience, afin de vérifier l’une de ses théories. Intuitivement, on croit qu’un corps léger tombe moins vite qu’un corps lourd. L’idée de Galilée, c’est qu’une bille légère tombera aussi vite qu’une boule beaucoup plus lourde.
L’expérience vérifie sa théorie : les corps arrivent au sol en même temps, quel que soit leur poids.
Même si l’expérience de la Tour de Pise n’a probablement jamais été réalisée par Galilée, et relève plutôt du mythe qui entoure ce personnage, elle est significative d’un phénomène essentiel : la science moderne commence lorsqu’on organise des expériences, pour vérifier les théories formulées par le savant ou le laboratoire.
Auparavant, le modèle était tout autre : des disciplines telles que l’alchimie ou l’astrologie ne se fondent sur aucune expérience.
La métaphysique, la « reine des sciences », et qui prend pour objet d’étude Dieu, l’âme, l’infini, etc. fonde sa supériorité sur celle de ses objets, et non sur la certitude épistémologique de ses résultats. En effet, aucune expérience ne peut prouver ses résultats, puisque ses objets d’étude dépassent précisément toute expérience possible. On ne peut organiser aucune expérience sur l’âme ou sur Dieu.
Avec Galilée commence donc une ère nouvelle, qui s’imposera peu à peu dans l’ensemble des sciences : l’ère de la méthode expérimentale . On émet une hypothèse, et on organise des expériences, afin de la confirmer ou de l’invalider.
C’est l’organisation d’expériences qui constitue une science en tant que telle. Une discipline qui se contenterait d’affirmer des théories sans les vérifier expérimentalement ne serait pas une science, ne constituerait pas une connaissance, mais relèverait de l’opinion ou de la croyance.
Tel est d’ailleurs selon Kant, le cas de la métaphysique, qui perd avec l’avènement de la science moderne son statut de « reine des sciences », ainsi qu’il le constate dans la Critique de la Raison pure .
La difficulté d’organiser une expérience cruciale
Une expérience cruciale est une expérience qui permet à elle seule de vérifier ou d’invalider une théorie. Elle est suffisante pour juger de la vérité ou de la fausseté de l’hypothèse examinée.
L’expérience de Galilée que nous venons de décrire, par exemple, est une expérience cruciale. Si la boule plus lourde tombait plus vite que la bille légère, l’hypothèse de Galilée sur la gravité aurait définitivement été éliminée.
Néanmoins, on peut se demander si une expérience cruciale est réellement possible. Ainsi que Duhem l’a montré dans la Théorie physique , une hypothèse ne peut être testée isolément. Elle repose sur un ensemble d’hypothèses, ensemble qui constitue la théorie scientifique, comprise comme un tout global dont on ne peut isoler une partie pour la tester séparément.
De ce fait, lorsqu’une expérience invalide une hypothèse, celle-ci ne peut être rejetée car on ne sait quelle hypothèse exacte est invalidée. Il peut s’agir d’une autre hypothèse liée à la première, et incluse dans la théorie scientifique dans son ensemble, qui sous-tend l’hypothèse examinée.
De même on n’est jamais sûr qu’une hypothèse testée est confirmée par une expérience. Il se peut que ce soit une hypothèse annexe et liée à la première qui soit confirmée.
De ce fait, une théorie scientifique ne peut jamais réellement être prouvée (ou infirmée) par une expérience. Cela vient remettre en question l’utilité de l’expérience, en tant qu’outil épistémologique.
L’expérience comme gage de scientificité - Popper
Si Popper admet qu’aucune expérience ne peut confirmer une théorie, il soutient tout de même qu’elle peut réfuter une hypothèse.
C’est précisément cela qui fait le caractère scientifique d’une théorie : son caractère réfutable . Cet apparent paradoxe peut être aisément compris, si on cherche ce qui distingue une théorie scientifique d’une théorie non-scientifique, comme l’astrologie.
Les propositions d’un astrologue ne peuvent pas être réfutées. Elles sont si vagues qu’aucune expérience ne peut être utilisée pour montrer leur fausseté. A l’inverse, une théorie scientifique décrit elle-même les conditions exactes d’une expérience qui pourrait la réfuter. Un physicien, lorsqu’il formule une hypothèse, précise : si l’on fait telle ou telle mesure, et que l’on trouve tel nombre, alors mon hypothèse sera fausse.
Voici quelque chose que ne peut faire un astrologue, qui se targue au contraire d’avoir toujours raison et qui ne peut imaginer une expérience qui le mettrait en défaut.
C’est ce que Popper appelle le critère de falsifiabilité .
Un énoncé est falsifiable si la logique autorise l’existence d’un énoncé ou d’une série d’énoncés d’observation qui lui sont contradictoires, c’est-à-dire, qui la falsifieraient s’ils se révélaient vrais ( Qu’est-ce que la science ? ).
Ou encore : Ceux parmi nous qui refusent d’exposer leurs idées au risque de la réfutation ne prennent pas part au jeu scientifique ( la Logique de la découverte scientifique ).
Popper vise explicitement la psychanalyse ou le marxisme . Ces deux doctrines court-circuitent toute réfutation possible. Le marxiste traitera de « bourgeois » celui qui critique son système, tandis que le psychanalyste dira que son adversaire a un problème de « déni » ou de « refoulement ».
Le scientifique doit au contraire essayer d’organiser le maximum d’expériences possibles pour réfuter sa propre théorie. Voici l’état d’esprit authentique du chercheur.
On voit donc qu’aucune théorie ne peut être confirmée définitivement par une expérience. En revanche, elle peut être réfutée, et c’est cela qui permet le progrès scientifique.
Le modèle de la démonstration : logique et mathématique
Si la méthode expérimentale est une approche épistémologique très efficace, il ne faut pas oublier que certaines sciences se sont constituées en tant que telles sans recourir à celle-ci.
Les mathématiques , par exemple, ne recourent pas à l’expérience pour prouver la vérité d’un théorème.
La démonstration géométrique met en place un appareil argumentatif tout à fait différent, qui repose sur l’utilisation de définitions, d’axiomes, et de propositions déduites les unes des autres.
Les mathématiques sont une science a priori (indépendante de l’expérience). Le géomètre n’utilise éventuellement l’expérience (en traçant un cercle par exemple) qu’à des fins d’ illustration . Il travaille d’ailleurs sur des objets mathématiques qui ne se rencontrent dans aucune expérience (le cercle parfait n’existe pas dans le monde réel).
Cette méthode a été pour la première fois conceptualisée par Euclide , dans ses Eléments :
Définitions 1. Un point est ce dont il n’y a aucune partie 2. Une ligne est une longueur sans largeur 3. Les limites d’une ligne sont des points […] Demandes [ou postulats] 1. Qu’il soit demandé de mener une ligne droite de tout point à tout point 2. Et de prolonger continûment en ligne droite une ligne droite limitée. 3. Et de décrire un cercle à partir de tout centre et au moyen de tout intervalle. 4. Et que tous les angles droits soient égaux entre eux. […] Notions communes [ou axiomes] 1. Les choses égales à une même chose sont égales entre elles. 2. Et si, à des choses égales, des choses égales sont ajoutées, les touts sont égaux. 3. Et si, à partir de choses égales, des choses égales sont retranchées, les restes sont égaux. 4. Et si, à des choses inégales, des choses égales sont ajoutées, les touts sont inégaux. 8. Et le tout est plus grand que la partie. […] Proposition 32 Dans tout triangle, un des côtés étant prolongé, l’angle extérieur est égal aux deux angles intérieurs et opposés, et les trois angles intérieurs du triangle sont égaux à deux droits.
On le voit : la démonstration mathématique parvient, sans l’aide d’aucune expérience, à mettre au jour des vérités nécessaires. Ces vérités sont obtenues de manière totalement a priori.
La logique est un autre exemple de science purement rationnelle, dans laquelle n’intervient aucune expérience. En effet, la logique fait abstraction du contenu des propositions, pour ne se soucier que de la validité de leur enchaînement : elle ne s’intéresse qu’à la vérité formelle (voir cours sur la démonstration).
Ainsi, un raisonnement comme celui-ci est tout à fait conforme du point de vue logique :
Un homme est un chat Or un chat est un chien Donc un chien est un homme
On remarque donc que plusieurs disciplines se sont constituées sans aucun rapport à l’expérience, et la certitude de leurs résultats est beaucoup plus assurée que celle qu’on rencontre dans les sciences empiriques.
Pourquoi ? Parce que l’expérience ne peut fonder aucune loi nécessaire , ainsi que l’a montré Hume dans le Traité de la nature humaine . Une expérience montre qu’un phénomène s’est produit ici et maintenant, mais ne peut nous assurer qu’il se reproduira demain. Chaque matin, j’ai vu le soleil se lever, mais je ne peux en déduire qu’il se lèvera demain, ou pour l’éternité. Jusqu’à présent, tous les cygnes que j’ai vu étaient blancs, mais je ne peux en déduire la loi nécessaire : tous les cygnes sont blancs. Je suis toujours à la merci d’une expérience qui me montrerait le contraire. On a d’ailleurs découvert une variété de cygnes noirs.
Septembre 2022 - Les années covid sont (je l'espère derrière-nous). Le blog reprend. Il s'était interrompu faute de temps. Photographie : Ioanna Sakellaraki, LensCulture.
Dissertation : La science a-t-elle- toujours raison ?
Publié le 16 Octobre 2022
Réfléchir à la question "La science a-t-elle toujours raison", c'est faire de l' épistémologie ou de la philosophie des sciences. Il s'agit de se demander qu'est-ce que la science ? (Question difficile), comment elle fonctionne ? Quel rôle doit-elle jouer dans notre société ? Est-elle en mesure de répondre aux problèmes ou au défis qui se posent à nous aujourd'hui ?
Cet espace vous est dédié pour que vous puissiez poser toutes les questions et soumettre les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans la rédaction de cette première dissertation.
Il suffit de poster votre question dans l'espace consacré à cet effet à la fin de l'article intitulé "ajouter un commentaire". Bien sûr tout le monde est libre de répondre à la question posée. Comme nous l'avons vu en cours à propos de la science un travail collectif est toujours plus fécond et enrichissant, et plus proche de la vérité. Cela n'empêche pas pour autant le travail personnel, cela permet au contraire d'approfondir ses intuitions personnelles.
Pour répondre à la question de Giardinelli
Eléments de méthode pour se jeter à l'eau
- Au brouillon : on prend le temps d’analyser la question :
LA SCIENCE A-T-ELLE TOUJOURS RAISON ?
1. Thème de la dissertation : le science . On va donc s’interroger sur ce qu’est la science ou sur la valeur de la science.
2. Si on reformule la question sous une forme affirme on peut se rendre compte que ce qui est mis en question, ce que l’on critique ( au sens d’examiner la valeur de), c’est l’affirmation :
La science a toujours raison.
Cette affirmation sera le pont de départ de notre dissertation. Il nous faut la critiquer c’est-à-dire en examiner sa valeur ; Cette affirmation "la science a toujours raison" est-elle vraie ?
ATTENTION : il y a une nuance très importante entre ces deux phrases :
- La science a raison
- La science a toujours raison
► il ne faut pas passer à côté de cette nuance car la science peut avoir raison sans avoir nécessairement toujours raison. Si l’on cherche une science qui a toujours raison alors cette science n’existe pas, ce qui peut conduire à un scepticisme généralisé qui affirmerait que la science ne put atteindre la vérité, ou que la vérité scientifique n’a aucune valeur particulière.
P our comprendre ce que cette première thèse veut dire , il faut lister les différents sens de l’expression avoir raison, cela va nous être très utile pour la construction de notre plan.
Avoir raison :
- Être dans le vrai (le sens le plus courant)
- C’est être vrai car d’une part on utilise sa raison pour argumenter, ensuite parce que ce que l’on dit est conforme à la réalité.
- C’est avoir la raison d’un phénomène, la loi ou le principe explicatif de ce phénomène.
- C’est aussi indirectement avoir de l’autorité.
3. Au brouillon on fait ensuite la liste des thèses qui s'opposent à notre première affirmation, et qui nous serons très utiles pas la suite pour construire le plan détaillé de la dissertation :
- la science n'a pas toujours raison, ce qui veut dire que la science a raison mais elle peut être dans l'erreur.
- la science n ' a jamais raison , on tombe ici sur la thèse du scepticisme généralisé.
On a de la chance on trois thèses différentes on va pouvoir faire un plan en trois parties.
4. Construction du plan détaillé au brouillon
► Dans un premier temps on va considérer que la thèse la science a toujours raison, est juste et on va la développer pour en éclaircir le sens. On cherche des arguments en sa faveur comme si c'était une thèse que l'on avait envie de défendre. Le philosophe n'a pas de préjugé et ne privilégie dans un premier temps aucune thèse.
► Dans un deuxième temps on va trouver un argument qui montre que cette thèse n'est pas satisfaisante, quelle a des insuffisances ou des faiblesses, que la science peut être dans l'erreur, il suffit par exemple de trouver un contre-exemple dans l'histoire des sciences.
► On s'interroge sur les conséquences théoriques d'une telle observation : Si la science se trompe parfois pourquoi ne se tromperait-elle pas toujours ? Peut-on faire confiance à la science? Vous voyez ici le risque du scepticisme généralisé.
► Si malgré tout vous gardez confiance dans la science, il faut répondre à ces questions et réfléchir sur le rôle de l'erreur en science et arriver à construire le paradoxe selon lequel la science peut avoir raison mais elle peut aussi se tromper. (Remarque c'est toujours excellent d'arriver à construire un paradoxe dans une dissertation).
► On peut imaginer que vous ayez réussi à sauver la science, mais ce n'est pas terminer, il vous faut examiner la dernière thèse que l'on avait lister au brouillon ; la science peut avoir toujours tort lorsqu'elle sort de son laboratoire et prend parti sur des questions qui ne relève pas de son domaine de compétence. Dans ce cas elle n'est plus qu'une opinion comme une autre. Dans les documentaires que je vous ai donné vous aller trouver énormément d'exemples pour nourrir cette partie.
Dans chaque grand partie il est judicieux de donner un exemple dont on prend le temps d'en expliquer l'intérêt.
La dissertation comprend :
-une introduction
- un développement en trois parties
- une conclusion
L'introduction :
On rédige toujours en dernier une fois que l’on sait exactement où d’où on part et où on arrive. A la lecture de l’introduction le correcteur sait si votre dissertation est bonne ou pas .
Dans l’introduction il y a :
- Une phrase d’ amorce qui sert à introduire le sujet de la dissertation. Par exemple, on lit aujourd’hui dans les journaux de nombreuses controverses à propos de la fiabilité des vaccins, du réchauffement climatique … Aussi peut-on se demander si la science a-elle-toujours raison ?
- On pose le sujet de la dissertation en évitant d’en modifier la formulation car cela risquerait d’en changer le sens et vous pourriez alors faire un hors sujet.
- On montre que cette question a un enjeu plus large (ce qu’on appelle aussi la question philosophique de fond) : par exemple : Cette question « la science a-t-elle toujours raison » nous invite à réfléchir sur la valeur de la science dans notre société. Qu’est-ce qui fonde sa légitimité ? Qu’est-ce qui fonde son autorité ?
- On annonce le plan du texte .
La conclusion fait le point de façon synthétique sur ce qui a été défendu d'important dans le texte et qui aurait pu ne pas être compris par le lecteur. Inutile de terminer par une question d'ouverture, ça n'a pas d'intérêt et c'est la plu part du temps raté.
L'esprit scientifique - Philo Blog
A quoi peut-on reconnaître une théorie scientifique ? Collection La philosophie en petits morceaux , auteur Philippe Thomine, Université de Lorraine Est-ce que toutes les opinions se valent ? ...
http://www.aline-louangvannasy.org/2015/10/l-esprit-scientifique.html
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La vérité - dissertations de philosophie
- A quoi reconnaît-on une fausse science ?
- A quoi sert l'esprit critique ?
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Karl Marx 1845
Theses On Feuerbach
Written : by Marx in Brussels in the spring of 1845, under the title “1) ad Feuerbach”; Marx’s original text was first published in 1924, in German and in Russian translation, by the Institute of Marxism-Leninism in Marx-Engels Archives, Book I, Moscow. The English translation was first published in the Lawrence and Wishart edition of The German Ideology in 1938. The most widely known version of the Theses is that based on Engels’ edited version, published as an appendix to his Ludwig Feuerbach in 1888, where he gave it the title Theses on Feuerbach ; Translated : by Cyril Smith 2002, based on work done jointly with Don Cuckson.
The main defect of all hitherto-existing materialism — that of Feuerbach included — is that the Object [ der Gegenstand ] , actuality, sensuousness, are conceived only in the form of the object [ Objekts ] , or of contemplation [ Anschauung ] , but not as human sensuous activity, practice [ Praxis ] , not subjectively. Hence it happened that the active side, in opposition to materialism, was developed by idealism — but only abstractly, since, of course, idealism does not know real, sensuous activity as such. Feuerbach wants sensuous objects [ Objekte ] , differentiated from thought-objects, but he does not conceive human activity itself as objective [ gegenst�ndliche ] activity. In The Essence of Christianity [ Das Wesen des Christenthums ] , he therefore regards the theoretical attitude as the only genuinely human attitude, while practice [ Praxis ] is conceived and defined only in its dirty-Jewish form of appearance [ Erscheinungsform ] [1] . Hence he does not grasp the significance of ‘revolutionary’, of ‘practical-critical’, activity.
The question whether objective truth can be attributed to human thinking is not a question of theory but is a practical question. Man must prove the truth, i.e. , the reality and power, the this-sidedness [ Diesseitigkeit ] of his thinking, in practice. The dispute over the reality or non-reality of thinking which is isolated from practice is a purely scholastic question.
The materialist doctrine that men are products of circumstances and upbringing, and that, therefore, changed men are products of changed circumstances and changed upbringing, forgets that it is men who change circumstances and that the educator must himself be educated. Hence this doctrine is bound to divide society into two parts, one of which is superior to society. The coincidence of the changing of circumstances and of human activity or self-change [ Selbstver�nderung ] can be conceived and rationally understood only as revolutionary practice .
Feuerbach starts off from the fact of religious self-estrangement [ Selbstentfremdung ] , of the duplication of the world into a religious, imaginary world, and a secular [ weltliche ] one. His work consists in resolving the religious world into its secular basis. He overlooks the fact that after completing this work, the chief thing still remains to be done. For the fact that the secular basis lifts off from itself and establishes itself in the clouds as an independent realm can only be explained by the inner strife and intrinsic contradictoriness of this secular basis. The latter must itself be understood in its contradiction and then, by the removal of the contradiction, revolutionised. Thus, for instance, once the earthly family is discovered to be the secret of the holy family, the former must itself be annihilated [ vernichtet ] theoretically and practically.
Feuerbach, not satisfied with abstract thinking , wants sensuous contemplation [ Anschauung ] ; but he does not conceive sensuousness as practical , human-sensuous activity.
Feuerbach resolves the essence of religion into the essence of man [ menschliche Wesen = ‘human nature’] . But the essence of man is no abstraction inherent in each single individual. In reality, it is the ensemble of the social relations. Feuerbach, who does not enter upon a criticism of this real essence is hence obliged:
1. To abstract from the historical process and to define the religious sentiment regarded by itself, and to presuppose an abstract — isolated - human individual.
2. The essence therefore can by him only be regarded as ‘species’, as an inner ‘dumb’ generality which unites many individuals only in a natural way.
Feuerbach consequently does not see that the ‘religious sentiment’ is itself a social product , and that the abstract individual that he analyses belongs in reality to a particular social form.
All social life is essentially practical . All mysteries which lead theory to mysticism find their rational solution in human practice and in the comprehension of this practice.
The highest point reached by contemplative [ anschauende ] materialism, that is, materialism which does not comprehend sensuousness as practical activity, is the contemplation of single individuals and of civil society [ b�rgerlichen Gesellschaft ] .
The standpoint of the old materialism is civil society; the standpoint of the new is human society or social humanity.
Philosophers have hitherto only interpreted the world in various ways; the point is to change it.
1. “Dirty-Jewish” — according to Marshall Berman, this is an allusion to the Jewish God of the Old Testament, who had to ‘get his hands dirty’ making the world, tied up with a symbolic contrast between the Christian God of the Word, and the God of the Deed, symbolising practical life. See Feuerbach, The Significance of the Creation in Judaism , Essence of Christianity 1841
Deutsch | 1938 translation of Marx’s original | 1969 Selected Works translation | Engels’ 1888 version
Study Guide | Engels on Feuerbach | Image of Thesis 11 Marx/Engels Works Archive | Works Index
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Philosophie: Philo: Dissertations; Commentaires; La science - dissertations de philosophie. L'expérience n'est-elle qu'empirique ? Apprendre est-ce seulement s'informer ? À quoi servent les sciences ? Comment les notions mathématiques dépendant de l'esprit peuvent-elles expliquer un réel qui n'en dépend pas ?
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The dissertation should comply with certain criteria and standards. Nietzsche was indeed one of the greatest and the craziest philosophers. Yet if you look at his doctoral dissertation, you will see that these 2,000 pages dwell upon written works of Diogenes Laertius; it is boring conscientious work, a very careful study of ancient Greek sources.
Title. Dissertations defended at the Faculty of Physics, Lomonosov Moscow State University. Annual statistics of the Dissertations defended at the Faculty of Physics, Lomonosov Moscow State University (PhD and Dr. Science disserations are marked in green and dark blue, respectively). Физический факультет МГУ.